Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 23:27

Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus alimenté ce blog. Manque de temps, d'intérêt aussi... Mais de récents événements me poussent à reprendre les choses là où je les avaient laissées.

Pour cette rentrée, je vous propose un texte que j'ai écrit il y a plus d'un an déjà. Lors d'un repas chez des voisins, ma mère a eu la bonne idée d'annoncer que je savais jouer du piano. Aussitôt les réclamations ont commencé à fuser, alimentées par mes refus timides. Je me suis donc exécuté. J'ai commencé par un morceau simple, juste assez beau pour que l'on ait envie de l'écouter, histoire de me mettre en confiance. Une fois les applaudissements polis (et sincères, je n'en doute pas) terminés, il s'est passé ce que je décris dans le texte qui suit. J'ai essayé de retranscrire les choses telles que je les ai vécues, le plus fidèlement possible.

 

Les touches noires et blanches s'étalent sous ses yeux.

Il imagine la personne qui les a disposées ainsi, les unes à côté des autres, si régulièrement, jusqu'à former cette bande sobre et uniforme. La personne qui a donné de son temps, de sa vie, pour lui permettre aujourd'hui de donner un sens à son travail.

Il appuie timidement sur une touche blanche. Un son clair et limpide se dégage de l'instrument. Satisfait, il s'installe mieux sur le siège, en ajuste légèrement la hauteur, et tout en posant sa main droite sur sa cuisse, il commence à jouer de la main gauche.

Il égrène les première notes, lentement, doucement. Elles résonnent harmonieusement, elles se font une petite place au milieu du bruit de fond ambiant.

Puis la main droite entre en jeu.

Une note. Une seule note. Ajoutée au thème de la main gauche, cette note donne une couleur au son qui se dégage de l'instrument. Puis une seconde note prend sa place, modifiant cette couleur, commençant à dégager une émotion.

Il n'y a plus de bruit de fond. Tout autour de lui s'est figé à l'écoute de ces deux notes. A elles seules, elles ont attiré l'entière attention de tout ce qui respire aux alentours.

Alors il les rejoue, avec plus d'assurance. Et la magie continue d'opérer.

Puis il change de notes, en choisit deux autres, modifiant encore la couleur, renforçant l'émotion.

Il ne pense plus à ce que font ses doigts maintenant. Il les laisse courir sur l'instrument, il laisse l'ivoire répondre à l'ébène, il mélange le blanc et le noir, il laisse la musique le transporter, le guider.

Ce n'est pas lui qui décide de jouer plus ou moins fort, plus ou moins vite. C'est son être tout entier. Il sait au plus profond de lui ce qu'il veut entendre, et il laisse ses doigts l'exprimer.

Plus il joue, et plus son corps parvient à transmettre ses émotions dans le son. Il transforme une sensation physique innommable, inexplicable, en son. Ce son qui emplit à présent tout l'espace, qui impose sa propre atmosphère.

Les gens autour de lui sont submergés par ce déferlement d'émotions. Ils les ressentent au plus profond d'eux-même. Il y en a même certains qui ne peuvent retenir une petite larme de bien-être, renonçant à résister à ce flot de sensations.

Puis la musique s'arrête. Dans l'air quelques notes résonnent encore, prolongeant la magie de ce moment. Puis un froissement de tissu vient briser ce silence si expressif, réveillant soudainement les esprits embrumés des auditeurs.

Chacun revient à lui, apaisé par cette plénitude qui aura duré le temps d'un morceau...  

Partager cet article
Repost0
3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 16:28

 

Dormir sous une tente a quelque chose de magique. On se sent en sécurité, à l'abri de l'extérieur, protégé par quelques millimètres de toile.

Quand on se couche, on entend toutes sortes de bruits discrets. Et quand on se lève...

 

 

Mon esprit sort de ses rêves, doucement. Je quitte lentement l'océan de coton qui m'a enveloppé toute la nuit.

Je prend conscience de la racine dans mon dos, des courbatures dans mes bras. La respiration de mes voisins parvient à mes oreilles. La lumière commence à filtrer à travers mes paupières.

Une lumière orangée, chaude, agréable. Je suis bien... Il fait bon, pas trop chaud, pas trop froid.

J'ouvre un œil. Un éclair de lumière crue envahit brusquement mon esprit. Ma paupière se referme d'elle-même, automatiquement.

Il doit faire beau aujourd'hui. J'imagine le ciel bleu, le soleil radieux. J'emplis mon esprit de lumière et ré-ouvre les yeux. La lumière me paraît moins éblouissante, tamisée par la toile de la tente.

L'atmosphère est envahie du chant des oiseaux, du craquement des branches, du bruissement du vent dans les feuilles.

J'étouffe un bâillement et m'appuie sur mes coudes pour me redresser. Les autres aussi commencent à émerger, chacun à sa manière, en s'emmitouflant dans leur duvet pour profiter de leur dernier instants de sommeil, ou au contraire en ouvrant les portes de la tente pour échapper à l'air vicié qui nous entoure. L'air frais entre dans un souffle d'air et nous donne à tous un coup de fouet salutaire.

Tout le monde s'active à présent. La danse des habits commence, un ballet entre ceux de la veille, ceux de la nuit, ceux de la journée qui arrive, toute une chorégraphie chaotique mais cohérente.

Cinq minutes plus tard, je glisse mes pieds dans mes chaussures chauffées par le soleil et je vois enfin le ciel. Il est bleu, un bleu profond. Mon regard se perd dans cette immensité turquoise, m'emplissant d'un bien-être indescriptible, un peu comme si cet infini si proche avait le pouvoir d'aspirer mes appréhensions, mes doutes, mes inquiétudes.

Cette journée va être belle.

 

Partager cet article
Repost0
6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 14:36

Un texte très court, mais qui soulevera de très intéressante questions chez ceux qui feront l'effort d'y réfléchir. Je vous ai déjà bien dégagé le terrain, c'est à vous de faire le reste...


 

La folie est le remède à l'ennui.

La phrase lui était tombée dans la tête, comme ça, sans prévenir. Alors il y avait réfléchi.

C'est vrai que souvent ses amis lui disaient qu'il était fou, et il ne les contredisait pas. C'est vrai que parfois il racontait des choses qui n'avaient de sens que pour lui. Il agençait les mots d'une telle manière que les autres ne comprenait plus la signification des phrases qu'il créait. Mais il savait que tout ce qu'il disait avait un sens. Seulement il était tellement profond que les autres avaient la flemme d'aller le chercher derrière les quelques mots dont ils disposaient.

Bien sûr, il aurait pu essayer de leur expliquer les choses différemment, mais il lui aurait fallu du temps, beaucoup plus de temps. Et il n'en avait jamais assez... Alors il continuait à leur débiter des phrases qu'ils ne comprenaient pas, dans l'espoir que l'un d'entre eux, un jour, verrait un peu plus loin que les autres.

En plus de ça, il lui arrivait de faire des choses complètement incompréhensibles, de dire des choses complètement improbable. Et à chaque fois, ils éclataient de rire, dépassés par l'absurdité de ses actes et de ses paroles. Il arrivait toujours à les surprendre.

Au bout d'un certain temps, sa présence seule était devenue un motif de joie pour eux. Ils savaient qu'ils ne s'ennuieraient pas, qu'il arriverait à les surprendre quelles que soient les circonstances.

Il était fou, mais sa folie était contrôlée, voulue, nécessaire... Sans cette folie, sa vie aurait été comme celle de tant d'autres : un long fleuve tranquille, ennuyeux à souhait. Un paisible enfer...

Alors il cultivait ce grain de folie pour en faire une plante. Une plante qui fleurissait lorsque la vie devenait trop morne, trop prévisible, et qui refermait ses pétales lorsque la situation l'imposait.

Une plante magnifiquement bien maîtrisée, sublimement imprévisible et passionnante...

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 18:32

Qui n'a jamais pensé : "Oh non, il pleut..." ? Je pense pouvoir affirmer sans me tromper que la réponse est....personne ! Tout le monde est dérangé par la pluie.

Mais peut-être ce texte changera-t-il l'opinion de certains...

 


Il pleut.

Une pluie fine, calme. Il sent les gouttes qui commencent à couler le long de son visage. Il voit l’herbe qui se couche sous le poids de l’eau. Il voit les gens qui rentrent chez eux en courant, de peur d’être mouillés.

Mais lui reste là, sous la pluie. Il penche la tête en arrière et regarde les nuages qui déversent leur précieuse eau sur la terre. Ils accomplissent leur mission. Ils abreuvent la terre, afin que la vie puisse suivre son cours. Depuis la nuit des temps ils sont fidèles au poste, et rien ne pourra jamais les empêcher de mener à bien leur tâche, pas même la folie des hommes.

Une fois leur travail terminé, le vent les transporte vers de nouveaux horizons, laissant la place au soleil, le soleil qui caresse la terre de ses doigts de lumière. Sous ses rayons, l’herbe se redresse, pleine d’une vigueur renouvelée. Les oiseaux sortent de leurs nids, et répandent leur chant, annonçant la fin de l’averse.

Il ferme les yeux et laisse le soleil sécher ses vêtements mouillés. Il sent une douce chaleur sur son visage, sur ses paupières, réchauffant tout son corps, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il se sent bien, reposé. Il se sent comme ce brin d’herbe, qui se relève, plein d’une force nouvelle.

Si un jour vous vous retrouvez sous l’orage, que vous ne pouvez voir la lueur du soleil, et que vous sentez la noirceur des nuages envahir votre cœur, dites-vous que le vent veille. Dites-vous que c’est toujours lui qui a le dessus sur les nuages.

Et si cela ne suffit pas, gardez à l’esprit que notre astre de lumière est toujours présent. Il peut arriver qu’il soit occulté par un toit, une main, un bandeau, des nuages, la Lune, la Terre… Mais ce n’est pas parce qu’on ne peut plus le voir qu’il n’est plus là. Pour retrouver sa douce chaleur, il suffit de savoir retirer la main qui le cache, de savoir attendre que le vent chasse les nuages ou que la nuit prenne fin. Alors le soleil redevient visible et la joie revient dans les cœurs.

Tout comme l’espoir, le soleil est indestructible. Il peut être masqué, caché, mais jamais il ne disparaîtra.

Après la pluie viendra le beau temps, toujours, quoi qu'il arrive…

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 18:27

La vie nous réserve bien des surprises. Et beaucoup sont de bonnes surprises...

Le texte qui suit relate l'une de ces surprises que la vie m'a faite^^

 

 

J’attends le métro.

Je vois les gens qui arrivent, qui commencent à se répartir le long du quai. Il y a des gens qui ont l’air bizarre, comme d’habitude. Je me dis que moi aussi, les gens doivent me trouver bizarre…

Le métro arrive. Il s’arrête, les portes s’ouvrent, et la quinzaine de voyageurs que nous sommes s’engouffre dans les wagons. La sonnerie retentit et les portes se ferment. Nous voilà partis dans les entrailles de la Terre…

Une voix annonce l’arrêt suivant. Mais je ne l’entends même plus, je l’ai déjà trop entendue.

De là où je suis, je vois arriver la rame de métro qui fait le voyage dans l’autre sens. Nous repartons au moment où elle s’arrête.

Deux ou trois arrêts plus tard, j’ai en tête les visages de toutes les personnes présentes dans le wagon.

Au cinquième arrêt, nous arrivons juste en même temps que l’autre rame. Et c’est là que je la voie…

Elle a l’épaule droite contre la vitre, et elle regarde devant elle, le regard un peu dans le vide. Mon attention est aussitôt captée par son visage. Comme elle est belle… Elle ne sourit pas, mais son visage respire la sérénité. Et puis elle a l’air gentille, posée, d’agréable compagnie. Et son visage…. Je n’arrive pas à détacher mes yeux d’elle. Et plus je la regarde, plus j’ai l’impression de la connaître, de la comprendre. Plus je la regarde, et plus je me sens proche d’elle. Si seulement le métro pouvait tomber en panne, à cet instant précis. Je pense même à courir hors de ma rame pour aller la rejoindre dans la sienne afin de pouvoir la contempler encore et encore…

Mais les portes se referment et nous repartons chacun de notre côté, vers nos vies respectives. Elle ne m’a même pas accordé un regard, ne m’a même pas vu. Elle ne sait même pas que j’existe. Et je n’ai que son visage en tête…

Ce n’était pas un coup de foudre. C’était juste une jolie fille, un visage d’ange…

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 13:38

Quand l'inspiration vient, je ressens toujours un peu la même chose. Une sensation de plénitude, associée à un irrépressible besoin d'écrire. Mais la plupart du temps, je ne sais même pas ce que je vais écrire. Les mots viennent d'eux-mêmes, c'est très bizarre comme sensation.

Pourtant, j'ai essayé de vous la décrire...

 

 

Un fleuve.

C’était un fleuve de mots qui coulait dans sa tête, qui occupait chaque recoin de son esprit. Il sentait les mots qui affluaient, qui coulaient, tellement rapides qu’il ne pouvait les lire. Il lui fallait ériger un barrage, afin de les piéger, de pouvoir les observer. C’est donc ce qu’il fit.

Le fleuve se mua alors en un lac, grandissant toujours plus, alimenté par le fleuve. Il voyait les mots qui venaient s’écraser contre le barrage qu’il avait construit. Quand il y en eu suffisamment, il en laissa passer quelques-uns, soigneusement choisis. Et les mots s’écoulaient, lentement, paisiblement. Le niveau du lac commençait à baisser légèrement…

Au fur et à mesure que les mots s’écoulaient du barrage, il les analysait, les liait entre eux. Au bout d’un moment, il réussit à comprendre les forces qui régissaient le fleuve. Il put ralentir son débit, afin de pouvoir effectuer une présélection parmi les mots dont le cours d’eau était composé.

Puis petit à petit, il réussit à choisir les mots que le fleuve charriait. Puis il se mit à trouver les mots dans l’herbe qui bordait le fleuve, sur le chemin de terre qui passait près de la forêt, et même dans l’air qui l’entourait. Le barrage, devenu inutile, avait disparu de lui-même.

Le fleuve coulait à présent aussi vite qu’au début, mais cela ne le gênait plus. Il arrivait à ressentir les mots qui passaient, et à les pêcher lorsqu’ils passaient à sa portée. Tout était tellement fluide. Il ressentait les humeurs des mots qui l’entouraient de toutes parts. Il savait comment les placer pour exprimer ce qu’il ressentait, pour qu’ils s’accordent bien entre eux.

Jusqu’au moment où….plus rien. Il se retrouva dans le vide le plus total. Disparus le fleuve, l’herbe, le chemin de terre, la forêt… Il était emprisonné par le vide, voyant encore des fantômes de mots qui dansaient devant ses yeux mais s’estompaient de plus en plus rapidement. Alors il sut que le moment était venu de conclure. Il allait reprendre pied dans le monde réel, tellement banal et prévisible.

Il stoppa le cours de ses pensées et regarda l’écran de son ordinateur où, une fois de plus, il avait noirci une page blanche avec le fruit de ses humeurs…

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 17:16

Ce texte risque de ne pas plaire à tout le monde... J'y parle d'un sujet d'actualité, dont nous avons tous entendus parler. Mais nous en entendons toujours parler de la même façon. Le problème est toujours abordé dans le même sens, et cela comportait, à mon sens, des zones d'ombre, de flou. Dans ce texte, j'ai essayé de trouver une autre façon de réfléchir à ce problème. J'ai donc analysé froidement la situation à partir des données dont je disposais, et j'ai essayé de résumer le résultat de mes réflexions dans ce texte. J'y parle donc en mon nom, et il est tout à fait possible que vous ne soyez absolument pas d'accord avec ce qu'il dit. Mais sait-on jamais...

 

 

« La Terre se meurt. » « Il faut sauver la Terre. »

Voilà ce qu’on entend, partout, tout le temps. Ces idées simples se glissent dans notre mémoire et y restent gravés, faisant de ces phrases des vérités universelles et incontestables.

Mais ces vérités en sont-elles vraiment ? Est-il vrai que la Terre se meurt ? Est-il vrai que nous avons pour mission de la sauver ?

Rien n’est moins sûr…

Bien sûr, la pollution est bien là, la déforestation ravage des écosystèmes, les glaces fondent, la température augmente, les ressources naturelles se font rares, les pesticides rongent les sols et polluent les rivières… Bien sûr, tout cela est mauvais. Mais pour qui ? Pour la Terre, vraiment ?

Une brûlure sur la main, une griffure sur la joue. Ces deux choses sont mauvaises pour l’homme, et ont des conséquences visibles, comme des rougeurs, des saignements. Mais ces blessures sont provisoires, et disparaissent sans laisser de traces au bout de quelques jours seulement.

Il en va de même pour la Terre. Sauf que les journées de la Terre sont infiniment plus longues que les nôtres… Nous ne voyons que la peau de notre planète, avec ses brûlures, ses griffures. Nous ne pensons pas assez au fait qu’il y a quelque chose sous le sol que nous foulons, quelque chose de gigantesque, tellement plus grand que les quelque kilomètre de peau…

Nous oublions trop vite que la Terre a un passé. Notre planète a connu des périodes de chaleur extrême, des périodes de froid extrême. Pourtant nous sommes là. Elle a vu naître les dinosaures, puis les a vu disparaître. Elle a vu naître les hommes, et les verra disparaître.

La Terre ne se meurt pas. Certes, elle est malade, mais elle est encore très loin de l’agonie.

Et ce n’est pas aux hommes de sauver la Terre.

Elle se sauvera d’elle-même. La Terre ne nous a pas attendus pour se mettre à tourner. La Terre est notre mère à tous, et c’est nous qu’elle éduque. C’est elle qui prend soin de nous, qui nous nourrit. Quel pouvoir avons-nous sur elle ? Pourrions-nous réellement empêcher la dérive des continents, lente mais inexorable ? La Terre est une entité qui se gère d’elle-même, rééquilibrant ses composantes lorsque le besoin s’en fait ressentir. La Terre se soigne d’elle-même, et elle fait ça bien mieux qu’on ne pourrait le faire.

Il ne devrait donc y avoir aucun souci à se faire pour ce qui est de la santé de notre planète.

Pourtant, l’inquiétude est là, partout. Pourquoi ? Pourquoi l’homme est-il inquiet ?

Parce que ce n’est pas la Terre qui est en danger, c’est nous. Si tout le monde s’inquiète autant, ce n’est pas pour la Terre. C’est pour nous…

La Terre a trop chaud ? Elle fait fondre la glace pour augmenter la surface de ses océans et ainsi se refroidir. Jusque-là tout est normal. Sauf que cette réaction est néfaste pour l’homme. Il va se voir privé de l’espace dont il a tant besoin pour vivre. Il va devoir changer ses modes de vie, affronter de nouvelles situations. L’homme va au-devant de choses qu’il ne peut pas prévoir, il se dirige irrémédiablement vers l’incertain, l’inconnu. Et l’homme a peur de l’inconnu.

Donc l’homme veut soigner la planète, pour éviter qu’elle ne le fasse d’elle-même. Il veut trouver un chemin qui mène vers un avenir clair, prévisible. Et pour ça, il en vient même à se mentir à lui-même.

Alors, faut-il essayer de soigner la planète, et espérer que la survie de l’homme lui servira de leçon pour l’avenir ?

Ou alors, faut-il laisser faire la nature, et s’adapter tant bien que mal aux inévitables changements ?

L’homme a déjà choisi. Il va jouer au docteur. Il joue déjà au docteur. Petit à petit, son comportement se modifie. L’homme réapprend à vivre en harmonie avec la nature.

Peut-être cela servira-t-il à quelque chose. Peut-être que la Terre se laissera soigner, et permettra à l’homme de poursuivre sa vie bien réglée.

Mais peut-être que cela ne servira à rien. Peut-être que la Terre a jugé ses blessures trop importantes pour nous laisser le soin de les guérir. Peut-être qu’elle va bouleverser nos modes de vie, nos sociétés, sans même s’en rendre compte. Peut-être qu’elle nous réserve un avenir incertain et chaotique.

Mais l’homme a décidé de tenter sa chance. Et cela est admirable…

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 17:09

Il y a peu de temps, j'ai rencontré pas mal de gens vraiment très sympa, avec qui j'ai passé de très bons moments. Mais nous avons bien dû nous séparer un jour. Et malgré la distance, j'ai gardé contact avec certains d'entre eux, et avec une personne plus particulièrement. Un jour je lui ai fait lire un de mes textes, et elle a été très touchée par ce que j'avais écrit. Depuis ce jour, à chaque fois que j'écris un texte, je le lui envoie en suivant.

Quand je lui ai envoyé ce texte, elle m'a répondu qu'elle l'avais vraiment adoré, ce qui m'a un peu surpris...

Mais je vous laisse juger par vous-même^^


 

L’angoisse de la page blanche…

Voilà bien une expression qu’il n’avait jamais réussi à comprendre…

Comment peut-on être angoissé par une page blanche ? L’absence de barrière peut-elle mettre mal à l’aise ? Il fallait bien croire que oui. Pourtant, la logique aurait voulu le contraire.

Qui a-t-il de mieux qu’une page blanche pour s’exprimer librement ? Quoi de mieux que la liberté totale pour se libérer ? Quoi de mieux que le vide pour le remplir ? Mais une page blanche, ça fait peur.

Lui ne voyait jamais de pages blanches. Il voyait toujours des mots qui dansaient devant ses yeux, qui se baladaient sur la feuille, attendant que sa plume ne les attache à leur place finale. Alors ils avaient quelque chose à raconter, tous ensemble. L’union fait la force dit-on. Cela n’a jamais été plus vrai qu’avec des mots, aussi simples soient-ils. Sous l’égide de l’écrivain, les mots prennent vie, donnent naissance aux rêves les plus fantastiques, font du gueux le plus misérable l’empereur de tout un peuple, déchaînent les océans et les passions. Prenez garde au pouvoir des mots !

Suivant la façon dont ils sont agencés, les mots peuvent faire couler des larmes, ou naître des rires. Ils peuvent réconcilier ou diviser, rassurer ou effrayer, apprendre ou tromper… Tout dépend de l’intention de celui qui les a libérés. On ne pense pas assez souvent à l’homme qui se cache derrière les mots… Pourtant les mots ne sont qu’un instrument, formidable, inventé par l’homme. Certains s’en servent pour prendre le pouvoir, d’autres pour répandre leurs idées, d’autres pour faire rêver, d’autres pour partager leur bonheur… Il y a autant d’usage qu’il y a d’usagers…

Certains mots, s’ils sont maniés convenablement, peuvent acquérir un pouvoir considérable, dont on ne prend pas réellement conscience. Une simple phrase peut rendre heureux le plus malheureux des hommes. Une simple phrase peut pousser le plus heureux des hommes au suicide… Une simple phrase…

Rappelez-vous toujours de ça, de ce pouvoir qu’ont les mots. N’oubliez pas qu’il ne s’agit que de simples pixels sur un écran, que de simples tâches d’encre sur un papier, mais qu’ils peuvent pénétrer au plus profond de vous et qu’ils peuvent vous hanter jusqu’à la fin de vos jours, tout comme ils peuvent vous libérer des démons du passé.

C’est à vous de décider de l’importance que vous souhaitez leur donner. A partir du moment où ils entrent dans votre tête, c’est à vous de décider de leur signification. Mais surtout, ne tentez pas d’imposer votre signification aux autres. Cela reviendrait à leur refuser la liberté que vous avez eue, comme si vous donniez à un écrivain un texte à trou, qu’il n’aurait qu’à compléter sans réfléchir. Tout le contraire d’une page blanche…

La page blanche qui sait si bien accueillir les pensées, les réflexions, les doutes et les espoirs…

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 17:01

J'avais une bougie chez moi. Une petite bougie chauffe-plat. Et un soir, alors que je la regardais brûler en rêvant, l'inspiration m'est tombée dessus.

Au final, ça a donné ce texte, porteur d'espoir...

 

Une flamme…

Elle n’était pas grande cette flamme. Elle était même si fragile, vacillant au moindre souffle d’air… Mais elle était là, résistant vaillamment, attendant son heure, patiente. Et le vent se faisait de plus en plus insistant, de plus en plus sournois. La petite flamme commençait à peiner… Elle fut même sur le point de s’éteindre. Mais quand le vent s’arrêta pour reprendre son souffle, elle réapparu, fragile mais bien réelle.

C’est alors qu’un brin de paille fut déposé près d’elle. Le vent tenta de l’éloigner, mais il ne parvint qu’à pousser la flammèche vers lui. Elle se jeta sur lui, et bondit d’un coup, s’étalant aussi loin qu’elle le pouvait. Puis lorsqu’elle eue consumé le brin de paille, elle se replia sur sa braise, retrouvant sa fragilité trop vite oubliée…

C’est alors qu’un autre brin de paille fut déposé près de la flamme. Puis un autre, et encore un autre, et encore, et encore… C’était maintenant tout un fétu de paille qui n’attendait plus que la flamme pour s’embraser. Mais le vent avait compris la leçon et se retint.

C’est alors qu’un papillon passa par-là, et s’approcha de la flamme. Le simple battement de ses ailes fournit alors à la flammèche assez de puissance pour bondir sur la paille. Là, elle put enfin laisser exploser sa joie et les ténèbres reculèrent brusquement. Une brindille avait été déposée sur la paille. La flamme la réchauffa de plus en plus, jusqu’à ce qu’elle puisse en prendre possession. Alors elle devint plus forte, plus assurée. De nouvelles brindilles vinrent rejoindre la première, dans un ordre tel que la flamme n’avait aucun effort à faire pour les conquérir toutes. Les brindilles devinrent des branches, puis des bâtons, puis des bûches…

Le vent, lui, tentait d’empêcher cela, mais plus il soufflait plus la flamme semblait gagner de la force. Il tenta alors une bourrasque subite. Il vit la flamme se coucher, faiblir. Satisfait, il s’arrêta. Mais la flamme reprit de plus belle, plus forte que jamais. Le vent compris qu’il avait perdu la partie, qu’une fois de plus un feu était né, un feu qui réchauffait, qui éclairait, qui rassemblait.

Un feu de joie, né d’une flamme d’espoir…

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 16:49

Ce texte est le premier où je raconte une histoire, où le but n'est pas de soulever des questions. Il m'est venu comme ça, tel quel, et au fur et à mesure que la musique avançait, je voyais l'histoire se dérouler dans ma tête.

Certains trouveront la fin un peu triste, pessimiste. C'est peut-être le cas, mais c'est parce que j'ai essayé d'en faire quelque chose de réaliste, pour changer de ce que l'on a l'habitude de voir dans les livres ou au cinéma.

 

 

Le shaman était debout, face au feu, au centre du tipi. Les guerriers étaient assis en cercle autour de lui, parés de leurs plus belles plumes, exposants leurs peintures de guerre.

Une fois encore, l’homme blanc avait violé leurs terres sacrées, massacrant les bisons, sans distinguer les jeunes des vieux, les mâles des femelles. Un carnage stupide et inutile. Même les charognards ne pourraient nettoyer la plaine avant que la viande ne soit perdue…

A cause de la folie des blancs, la tribu aurait faim cet hiver. Les plus faibles d’entre eux périraient peut-être…

Le grand chef avait décrété que le moment de réagir était venu. Il fallait chasser l’homme blanc, le renvoyer vers les contrées lointaines qu’il n’aurait jamais dû quitter. Les guerriers s’étaient alors taillés de nouveaux arcs, de nouvelles flèches, avaient revêtu leurs parures de combat, puis s’étaient réunis sous le grand tipi.

Ils psalmodiaient un chant ancien, dont nul ne pouvait se rappeler l’origine, ni même la signification… Le shaman récitait des incantations, afin d’appeler l’aide des esprits de la nature. Il leur demandait d’accorder aux guerriers la force et le courage de défendre leurs terres jusqu’à leur dernier souffle.

Puis il se mit à tourner autour du feu dans une danse au rythme effréné. Le grand chef se leva et alla le rejoindre. Les guerriers continuaient de murmurer leur prière, accélérant de plus en plus. Puis ils se mirent à chanter, suivant un rythme envoûtant. Le chant se fit de plus en plus pressant, de plus en plus rapide, jusqu’à ce que d’un commun accord ils rejoignent tous le shaman et le grand chef dans leur danse lancinante. Ils dansèrent ainsi tout en chantant pendant toute la nuit.

Puis quand vint le premier rayon du soleil, ils s’effondrèrent, touchés par les esprits.

Ils dormirent ainsi toute la journée. Puis quand le soir arriva, ils sortirent de leur torpeur et quittèrent le camp, accompagnés par les clameurs d’encouragement de toute la tribu. Ils partirent le corps léger mais le cœur plein de force et de courage. Ils allaient libérer leurs terres de l’oppression de l’homme blanc.

Les femmes les regardèrent partir, les yeux pleins de craintes et d’espoirs.

Pas un seul d’entre eux ne revint…

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Natural Inspiration
  • : Des fois, des mots coulent à travers l'esprit. Ils font un passage, puis se fixent. Au bout d'un moment, ces mots sortent, tout seuls. Et le résultat se trouve sous vos yeux...
  • Contact

Recherche